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Le Roi est mort

Le Roi est mort

Sur un échiquier géant, pièces blanches et pièces noires s'apprêtent à jouer une sanglante partie d'échecs. Ici, tous les coups sont permis pour ne pas se retrouver étendu dans la boîte des joueurs... Et malheur à tous ceux ou celles qui proposent des accords pacifistes.

Une comédie ludique qui dénonce, tout en s'amusant, les absurdités des guerres. Une galerie de portraits très drôles pour réunir sur scène une nombreuse distribution où chacun devra défendre un rôle riche en rebondissements.

(de 4 à 14 hommes et de 6 à 11 femmes )

 

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L'écriture

En 1988, une élève des cours Granvale propose à Vincent Dheygre d'écrire une scène évoquant  le combat de deux fous pour s'assoir sur le trône, laissé provisoirement vacant par la mort du Roi. La scène est créée, jouée une ou deux fois à titre de travail d'atelier, puis le texte est oublié dans les tiroirs de l'auteur.

En 1996, fort du succès de Magnésium, Vitamine C, l'auteur se lance dans l'écriture d'une pièce pour l'atelier adultes qu'il anime à Sannois. Choisissant pour thème "La vie est un jeu", Vincent Dheygre rejette la bataille de cartes brillamment évoquée  dans Alice au pays des merveilles des studios Disney, envisage un temps le flipper(!) avant de se fixer sur le jeu d'échecs qui offre à la fois conflits variés et une vaste galerie sociale de personnages. Il campe en quelques lignes les différents caractères, fait jouer son ordinateur contre lui même et note le déroulé d'une véritable partie, en imaginant les dialogues des rencontres les plus marquantes entre les pièces de l'échiquier. Le texte oublié de 1988 est réécrit et pour partie intégré dans le texte de la pièce.

Florence Morane, Jacques MartyFlorence Morane, Jacques MartySix ans auparavant, l'auteur a effectué son service national au 17RCS de Maisons-Laffitte (régiment transformé en régiment de cavalerie dans le texte) comme infirmier militaire, formé à trier et à traiter les blessés du champ de bataille des guerres modernes : à cette occasion, il a donc vécu sous les drapeaux la chute du mur de Berlin puis l'invasion du Koweit par les troupes de Sadam Hussein, prélude à la première guerre du golfe,  Par ailleurs, l'Europe de l'Est est alors déchirée par le conflit Yougoslave. Aussi, presque inconsciemment, Vincent Dheygre insuffle discrètement tout au long de la pièce, une réflexion humaniste et pacifique sur les conflits armés et les combattants qui les mènent. Ce mélange doux-amer de comédie satyrique sur l'absurdité des guerres n'est probablement pas pour rien dans le succès que va bientôt rencontrer le Roi est mort...

La pièce est montée une première fois en 1997, obtient un succès d'estime, puis le texte repart dans les tiroirs. En 2001, les élèves qui ont joué la pièce à sa création font le siège de l'auteur pour la remonter et la rejouer. Devant l'unanimité de l'atelier, Vincent Dheygre s’exécute mais annonce qu'il va hausser considérablement son niveau d'exigence quant à la qualité de l'interprétation par rapport à la version initiale. La pièce est jouée plusieurs fois et remporte un prix spécial pour sa mise en scène au festival de Marly-le-Roi.

La même année, pendant le festival d'Avignon, de manière tout-à-fait fortuite, l'auteur parle du texte du Roi est mort à Philippe Kopf, directeur de la Librairie du spectacle et des Editions de la Traverse à Nice. Ce dernier incite l'auteur à lui envoyer le manuscrit et trois mois après, lui annonce que les Editions de la Traverse vont publier le texte.

La revue sort en janvier 2002, et en septembre de la même année, la première demande d'autorisation parvient à la SACD : ironie du sort, elle est jouée pour la première fois dans une nouvelle mise en scène le 23 mars 2003 à Berlin dans les locaux de l'Ambassade de France le jour même du déclenchement de la seconde guerre du golfe par les USA.

Depuis, le succès de la pièce ne s'est jamais démenti : à ce jour, c'est près d'une centaine de compagnies pendant plus de sept-cents représentations qui ont joué le Roi est mort en France, Belgique, Allemagne, Suisse et Canada.

Elle a par ailleurs récemment obtenu plusieurs prix dans la mise en scène de Monique Marmy au festival de Chisaz (Suisse) et au festival des Escholiers d'Annecy.

Quelques affiches...

Extrait :

Ecoutez-moi, Jeune Homme... Je n'ai rien contre la Paix,  bien au contraire. Mais enfin, il faut respecter le protocole. La Paix est une chose sérieuse, qui ne se négocie pas à la légère. Il faut d'abord des morts, beaucoup de morts, si possible des jeunes pions, pour que l'opinion publique s'en émeuve. Puis il faut mettre sur pied une force d'interposition qui, comme son nom l'indique, s'interpose entre les deux camps pour recevoir les coups sans les rendre... Or, je ne vois que deux couleurs, ici : Le blanc et le noir. Regardez le casque de ce pion. Est-il bleu ? La guerre doit durer longtemps, afin que nous puissions nous habituer progressivement à l'idée de la Paix, qui n'est pas une idée aisément assimilable. Vous comprenez, il y a beaucoup d'emplois qui dépendent de la guerre : certains perdraient leur gagne-pain si les canons se taisaient. Enfin, pour signer une bonne paix, il faut au moins deux chefs d'Etat. Il faut deux reines pour faire une paire. Et nous ne connaissons pas l'avis de la Reine Blanche sur le sujet...

Le Roi est mort dans quelques mises en scène...

Bande annonce Compagnie Larmamuze :

Teaser Théâtre du Relais :